Les atouts de la télédétection Savoir prendre de la hauteur
Arvalis, le Cetiom, l’Inra et Infoterra se sont associés pour organiser une conférence sur les atouts de la télédétection. Retour sur l’événement.
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Mieux connaître pour mieux intervenir
Comme le rappelait Frédéric Baret (Inra), tous les utilisateurs (distributeur, consultants, coopératives, agriculteurs, etc.) sont intéressés « car cette information leur donne une estimation de l’état de la culture permettant d’intervenir ultérieurement au stade le plus adapté ». Mais ces utilisateurs de terrain ne sont pas les seuls à vouloir ces informations : ces dernières permettent en effet d’affiner toutes statistiques agricoles, et intéressent donc au plus haut point les gouvernements, négociants et autres industriels de l’aliment. Les assureurs sont également de la partie en vue d’un contrôle des informations déclarées.
La bonne fenêtre, le bon outil
« Le principe de la télédétection repose sur le fait que les données obtenues par imagerie vont traduire des caractéristiques de la culture via une relation empirique ou un modèle préalablement établi. » L’atmosphère permet en effet d’observer la surface de la terre dans certains domaines spectraux : le domaine solaire, le proche infrarouge thermique, les hyperfréquences (micro-ondes). (lire ici)
Ces domaines vont ainsi être explorés par divers capteurs et vecteurs, chaque vecteur correspond alors à une fenêtre de résolution spatiale et temporelle différente. À l’échelle de la parcelle, on peut citer les satellites Landsat, Spot-5, Spot et Rapideye, donc la fréquence de revisite sur un même lieu est du niveau de la décade pour Rapideye, du mois pour Spot-5, Spot et de l’année pour Landsat. Ces satellites permettent d’obtenir une résolution variant entre 1 m et 100 m.
D’autres ont une résolution de l’ordre du kilomètre ou de la dizaine de kilomètres. Il s’agit de Meris, Modis, Parasol ou Seviri, des satellites spatiaux davantage utilisés pour des applications régionales. « Cette classe de capteur à moyenne résolution spatiale a un avantage énorme : celle d’avoir une fréquence de revisite importante (jour), très utile pour les estimations de récolte à l’échelle régionale ou nationale », soulignait Frédéric Baret.
Deux infos accessibles
« Aujourd’hui, l’indice foliaire et le contenu en chlorophylle sont les deux principales caractéristiques accessibles facilement » résumait le spécialiste de l’Inra.
La télédétection présente donc de fortes potentialités : elle permet en effet d’accéder à des caractéristiques agronomiques recherchées (voir tableau), notamment l’indice foliaire ou le contenu en chlorophylle « que l’on peut relier au contenu en azote de la culture ».
Caractéristiques des cultures accessibles. (© Inra) |
En outre, ces informations obtenues par télédétection permettent de suivre l’état des cultures dans le temps et offrent ainsi un aspect dynamique à l’outil. « Mais il y a encore des points d’amélioration sur lesquels on travaille : la disponibilité des données, estimation de caractéristiques du couvert où l’on doit mieux prendre en compte l’effet variétal et les effets liés au stress qui perturbent l’analyse. »
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